"Matrice des Mondes" au Collège des Bernardins | 23 janvier - 9 février 2024

Muriel Pénicaud nous dévoile sa vision intime et poétique des trois mondes qui l’inspirent : la terre, le ciel et les femmes. À travers 41 photographies issues de la collection Matrice des Mondes, elle explore avec sensibilité des thématiques sociales et telluriques, offrant un regard à la fois engagé et artistique.

C’est au cœur d’un édifice cistercien exceptionnel du XIIIe siècle, le Collège des Bernardins, que cette exposition prend vie. Cet espace emblématique, aujourd’hui dédié au partage et à l’avenir de l’homme du XXIe siècle, propose une programmation culturelle riche : expositions d’art contemporain, concerts, projections de films, débats et colloques.

Venez découvrir cette exposition unique dans un lieu chargé d’histoire, où chaque œuvre dialogue avec l’architecture magistrale de la Nef.

Collège des Bernardins

  • Du 23 janvier au 9 février 2024

  • Adresse : 20 rue de Poissy, 75005 Paris

  • Téléphone : 01 53 10 74 40

  • Horaires : Entrée libre du lundi au samedi, de 10h à 18h

Une invitation à s’émerveiller, à réfléchir et à s’interroger sur notre monde.


Dans « Matrice des mondes », je présente pour la première fois le reflet de mon regard sur la terre, le ciel et les femmes, qui forment l’origine mythologique du monde dans de nombreuses civilisations.

L’histoire de l’humanité s’entrelace indéfiniment avec l’histoire de l’arbre. Nous ne sommes qu’une toute petite partie du vivant, notre existence dépend des arbres. Ils relient la terre, l'eau et le ciel. L’arbre nous a nourris, nous l’avons vénéré puis colonisé et enfin largement détruit. Mais sa puissance tellurique persiste au-delà de notre perception du temps. Il est notre maître en résilience, patience, reliance entre organismes vivants, et mémoire à travers les siècles. En le photographiant, je cherche à devenir un peu de lui, à l’embrasser, à ressentir de ses racines jusqu’au ciel l’essence somptueuse de la vie qui nous relie à tous les êtres, à travers le temps.

L’envol de l’oiseau est une source inépuisable d’enchantement. Il est notre maître en liberté,  espace, légèreté et transcendance. Lui aussi relie le ciel et la terre. Il incarne le divin, et l’écho d’une connaissance ancienne dont nous avons perdu les signes et le chemin. Sans les oiseaux, le ciel tout entier s’éteindrait.  Comme l’arbre, il nous enseigne un art de la communication insoupçonnable à nos esprits trop étroits. Les oiseaux migrateurs dessinent une cartographie du ciel et de la terre que nous peinons même à imaginer. Photographier l’oiseau, c’est pour moi accueillir la beauté du monde, et m’envoler pour un voyage tant intérieur que planétaire. 

La femme, c’est moi, c’est ma fille, c’est ma sœur. Je ne pose pas un regard extérieur lorsque je photographie des femmes de toutes générations, cultures et religions tout autour du monde. J’essaie de l’intérieur de signifier et partager nos peurs, nos joies, nos révoltes, nos tristesses, nos désirs, notre farouche liberté, et par-dessus tout, la puissance intérieure et l’élan vital qui nous poussent à donner, protéger et célébrer la vie, parfois même contre toute évidence. 

Matrices de la terre, du ciel et des femmes,

indissociablement reliées pour former la matrice des mondes. 

Muriel Pénicaud

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